MELALIB : Mélanomes cutanés, enquête prospective en dermatologie libérale - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
Il n’existe pas d’étude nationale sur les caractéristiques des mélanomes vus en dermatologie libérale ni sur les modalités de leur prise en charge précoce alors que de nouvelles recommandations ont été éditées en 2018 (ganglion sentinelle, traitements adjuvants).
Objectifs |
Décrire les circonstances diagnostiques du mélanome en France en dermatologie libérale, leurs caractéristiques ainsi que leur prise en charge précoce en ville.
Matériel et méthodes |
Tous les cas de mélanomes primitifs cutanés confirmés par un diagnostic anatomo-pathologique (biopsie ou exérèse entre le 01/01 et 31/12/2020) ont été inclus pendant l’année 2020 par des dermatologues volontaires de la FFFCEDV. Des éléments relatifs au patient et à son parcours, des indications sur l’établissement du diagnostic (dermoscopie), les caractéristiques anatomo-pathologiques du mélanome et sa prise en charge des 3 premiers mois ont été collectés.
Résultats |
Cinq cent quatre dermatologues libéraux se sont portés volontaires pour participer à cette enquête et la moitié environ d’entre eux ont inclus 1708 Mélanomes chez 1683 patients. L’âge moyen des patients était de 63 ans avec 51 % de femmes. Treize pour cent avait un antécédent personnel de mélanome, et 9 % un antécédent familial. La lésion suspecte était découverte par le patient dans 56 % des cas. Le signe d’alerte a été dans 88 % une modification de la lésion. Le délai entre le constat et la prise de rendez-vous était de moins de 3 mois pour 45 % des cas et le délai entre la demande de rendez-vous et la date effective du rendez-vous, de moins de 1 mois pour 52 % des cas. Le dermoscope était très majoritairement utilisé par les dermatologues participants (94 %), jugé utile au diagnostic pour 80 % d’entre eux, conduisant à une exérèse d’emblée (91 %), au cabinet (79 %), dans un délai de moins d’un mois (80 %). Le type histologique le plus fréquent était le SSM (74,2 %) puis Dubreuilh (13,9 %) et nodulaire (6,25 %). La majorité des mélanomes primitifs ne relevaient pas de l’indication d’un ganglion sentinelle (AJCC8 in situ ou T1a : 38 % et 37 % respectivement). Les autres tumeurs étaient T1b (6 %) T2 (8 %), T3 (7 %) T4 (4 %). La recherche d’un ganglion sentinelle a été effectuée chez 212 patients, réalisée dans un CHU (48 %), un centre hospitalier général ou un CLCC (27 %) ou dans une clinique (24 %), par un chirurgien plasticien (59 %) ou général (22 %), toujours effectuée au moment de la reprise du site primitif.
Discussion |
Plusieurs informations sont confortées par cette enquête, même si la représentativité des participants, du fait de leur volontariat, ne peut être affirmée :
– la dermoscopie, comme outil indispensable d’aide au diagnostic ;
– la fréquence de lésions détectées à un stade précoce et la prise en charge chirurgicale de ces mélanomes minces au cabinet ;
– le rôle pivot du Dermatologue libéral pour les mélanomes plus épais qui relèvent des indications à un ganglion sentinelle, ouvrant la voie à un éventuel traitement adjuvant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enquête de pratique, Mélanomes
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A120 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?